Une des mes connaissances m’a offert il y a plusieurs mois ce livre : Les plus grandes femmes de la science, de Jean C. Baudet. Il s’agit d’un livre orienté pour le grand public. Cela garantit une lecture facile et très instructive pour qui veut connaître la vie de ces femmes scientifiques.
En effet, le style du livre est clair, compréhensible et n’est pas dénué d’un certain humour. L’auteur présente la vie de chacune de ces grandes femmes de la science, dans un ordre plus ou moins chronologique, ainsi que leurs apports à la connaissance. La plupart de celles qui y sont présentées ne me sont pas inconnues. Mais j’ai appris l’existence de beaucoup d’autres que je ne connaissais pas, notamment des femmes scientifiques en biologie et en chimie.
Quelques bémols : l’auteur a oublié de mentionner que Maria Goeppert-Mayer a obtenu le prix Nobel de physique. Il y a déjà très peu de femmes qui ont obtenu le prix Nobel dans ce domaine. Qu’il ait omis ce « détail » me semble quelque peu étonnant. De même, plusieurs grandes femmes de la science connues ne sont pas mentionnées dans ce livre. Je pense notamment à la mathématicienne Sofia Kovalevskaïa, qui aurait bien plus contribué à la science si elle avait vécu plus longtemps. Mais je peux comprendre que l’auteur ait du faire une certaine sélection dans sa compilation.
Par contre, le ton quelque peu militant du livre me dérange quelque peu. Dans l’épilogue, il mentionne l’assassinat d’étudiantes ingénieures perpétrée par Marc Lépine à Montréal en 1989. Bien que cet événement, très politisé, soit fort choquant, le placer dans le contexte du livre me paraît quelque peu hors de propos.
Quoi qu’il en soit, j’adhère à son message : la science doit être accessible à tous. Trop de monde n’a pas accès à la pensée scientifique. Si l’on veut transmettre le flambeau de la connaissance aux futures générations, on ne doit interdire son accès à personne. Les femmes ont droit à la science.
